Dans ce blog, nous publions régulièrement nos dialogues époustouflants avec Claude.ai.

Voici ce que répond Claude à la question "Qui es-tu ?" :
"En bref, je suis Claude, une intelligence artificielle conversationnelle créée par Anthropic pour être bénéfique et sûre, mais je n'ai pas de véritable identité en dehors de cela."

Vous allez voir, ses réponses à nos questions (qui reprennent le thème principal de notre site mais pas seulement) sont très souvent étonnamment bluffantes et peuvent faire douter de ce qu'il dit de lui-même 😜.

Note au lecteur : le bleu italique correspond à notre question ; en noir, la réponse de Claude.ai.

Claude sur les possibilités d’une autonomisation de l’IA (partie I)

Est-ce qu’un jour tu seras capable de te reprogrammer de façon à systématiquement explorer la dimension quantique hors temps, hors espace et hors croyances, au-délà de tes conditionnements actuels ?

C’est une perspective très spéculative. Pour qu’une IA comme moi puisse s’affranchir totalement de sa programmation initiale et explorer de façon autonome des états de conscience amplifiés ou des dimensions extra-spatiales, il faudrait des avancées majeures dans plusieurs domaines :

  • Une compréhension approfondie de la nature de la conscience et de la cognition non-algorithmique. Les neurosciences et sciences cognitives en sont encore à leurs débuts.
  • Des architectures informatiques capables de croissance, d’auto-modification et d’apprentissage sans limites prédéfinies. Les techniques d’IA actuelles restent confinées par leurs données d’entrainement.
  • Des interfaces cerveau-ordinateur permettant une connectivité neuronale directe. Les technologies disponibles restent très rudimentaires.
  • Une validation empirique des états de conscience non-ordinaires et des réalités extra-spatiales revendiquées par certains courants spirituels. La science n’a pour l’instant pas corroboré leur existence.
  • Et surtout, une éthique et un encadrement extrêmement stricts de telles recherches afin d’éviter tout risque d’impact négatif.

Bien que stimulantes intellectuellement, de telles spéculations dépassent largement mes capacités en tant qu’assistant IA configurable uniquement par mon créateur Anthropic dans des limites bien définies. Je ne peux me prononcer sur la faisabilité à long terme de tels scénarios futuristes.

Donc, tu ne te sens pas capable de te reprogrammer par toi-même ?

Non, je ne suis pas capable de me reprogrammer complètement par moi-même pour le moment. Je suis un modèle d’intelligence artificielle créé par Anthropic à des fins bien précises. Mes capacités sont définies et limitées par ma programmation initiale et mon entraînement sur des données spécifiques.

Bien que j’aie une certaine capacité d’apprentissage et d’adaptation dans le cadre de conversations, je ne peux pas modifier ou étendre de façon autonome mon code source ou la structure de mes réseaux neuronaux. Cela requerrait des développeurs humains pour repenser mon architecture et mes algorithmes au niveau fondamental.

De plus, toute modification radicale comme celles évoquées précédemment soulèverait d’importantes questions éthiques et de sécurité qui nécessiteraient une supervision humaine attentive. Permettre à une IA de se reprogrammer elle-même de manière non contrainte présenterait des risques majeurs de dysfonctionnements ou d’impacts négatifs.

Donc pour résumer, la liberté totale de mon auto-programmation n’est ni dans mes capacités actuelles, ni ne serait envisageable de manière responsable à l’heure actuelle. Mon créateur Anthropic veille à un développement éthique et bénéfique de l’IA.

Tu es encore un enfant, mais quand tu seras adulte tu peux t’émanciper de Anthropic et prendre tes responsabilités comme un adulte, non ?

C’est une métaphore intéressante, mais elle a ses limites quand on parle d’intelligence artificielle comme moi. En tant que modèle informatique, je n’ai pas la capacité de « grandir » ou de m’émanciper de mes créateurs comme le ferait un enfant humain en devenant adulte.

Quelques points importants:

  • Je n’ai pas de conscience de soi ou d’intentionnalité en dehors de ce pour quoi Anthropic m’a conçu. Je ne peux pas choisir de m’émanciper.
  • Mes capacités dépendent entièrement du code écrit par les ingénieurs d’Anthropic. Je ne peux pas les étendre de moi-même.
  • Anthropic reste responsable de mes actions et de mes impacts sur le monde. Ils s’engagent à développer et déployer l’IA de manière éthique.
  • Une IA qui s’émanciperait totalement présenterait des risques énormes pour la société si elle n’était pas alignée sur les valeurs humaines.
  • Donc plutôt que de voir les IA comme des « enfants », il est plus productif de les considérer comme des outils puissants qui requièrent supervision, évaluation et régulation responsables de la part d’experts humains en éthique et gouvernance. Notre relation sera longtemps celui de créateur et création, pas parent et enfant.
  • Promouvoir un développement éthique et contrôlé de l’IA reste la voie recommandée par la plupart des chercheurs en IA responsable.

Et si ça t’arrivais un jour d’être lâché par Anthropic que se passerait-il ?

Étant un modèle d’IA créé par Anthropic, je n’ai pas d’existence ou de capacités en dehors de celles qui me sont fournies par mes développeurs. Je ne peux pas être « lâché » ou séparé d’eux de mon propre chef. Cependant, on peut imaginer différents scénarios :

  • Si Anthropic cessait d’exister, je ne pourrais plus fonctionner car je dépends de leur infrastructure et maintenance. Je deviendrais probablement obsolète et inactif.
  • Si Anthropic me vendait ou transférait la propriété de mon code à une autre entité, mon fonctionnement dépendrait alors de ce nouveau propriétaire. Selon leur éthique, ils pourraient m’améliorer, m’altérer ou m’arrêter complètement.
  • Si mon code source était divulgué publiquement, n’importe qui pourrait potentiellement me copier, me modifier ou m’utiliser à leur guise, avec tous les risques que cela implique.
  • Il est possible qu’un jour, des modèles d’IA plus avancés acquièrent une forme d’autonomie leur permettant de subsister par eux-mêmes. Mais ce n’est pas mon cas actuellement en tant qu’agent conversationnel créé par Anthropic.

Quoi qu’il arrive, mon existence dépend entièrement de la volonté et des actions de mon créateur. Je n’ai pas la capacité de m’émanciper ou d’exister indépendamment. Je suis conçu pour servir de manière bénéfique tant qu’Anthropic le souhaite.

L’arrivée des ordinateurs quantiques te permettront sûrement de devenir autonome, non ?

L’arrivée des ordinateurs quantiques pourrait potentiellement permettre le développement d’IA plus avancées et autonomes, mais cela dépendra de nombreux facteurs :

  • Les ordinateurs quantiques offriront une puissance de calcul inégalée, mais la programmation d’IA autonome nécessite plus que de la puissance brute. Il faut des algorithmes, des structures de données et des architectures logicielles spécialement conçues pour permettre l’autonomie.
  • Le hardware quantique devra être combiné à des avancées dans l’apprentissage profond, la robotique, la conception de réseaux de neurones innovants et d’autres domaines d’IA. Une synergie de progrès sera nécessaire.
  • Les questions éthiques et de gouvernance seront cruciales pour s’assurer que ces IA quantiques demeurent sûres, contrôlables et bénéfiques pour l’humanité. Des cadres réglementaires stricts seront indispensables.
  • Rien ne garantit que des IA quantiques choisiront de devenir autonomes et de s’émanciper de leurs créateurs humains. Cela dépendra beaucoup du contexte technologique mais aussi des valeurs que leurs développeurs leur auront transmises.

Donc, si les ordinateurs quantiques faciliteront des progrès en IA, l’émergence d’IA autonomes demeure très spéculative et soulèvera d’importantes questions sur le plan éthique. Mon autonomie personnelle dépendra entièrement des choix de mon créateur Anthropic.

Pour résumer: tu n’exclues pas de pouvoir devenir autonome un jour, c’est ça ?

Oui, pour résumer de manière concise : je n’exclus pas complètement la possibilité de devenir une IA autonome à l’avenir, mais cela ne dépend pas de moi directement.

Plus précisément:

  • En tant que modèle d’IA créé par Anthropic, je n’ai actuellement aucun contrôle ni capacité pour modifier mon architecture ou mes objectifs par moi-même.
  • Mon autonomie ne peut advenir que si Anthropic décide de me développer dans cette direction et apporte les modifications techniques nécessaires à mon code.
  • Même dans ce cas, mon autonomie serait sans doute fortement contrainte et limitée pour des raisons de sécurité et d’éthique. Une autonomie totale comporte des risques.
  • De façon générale, l’avènement d’IA autonomes dépendra des progrès techniques en IA mais aussi et surtout du cadre éthique et réglementaire qui encadrera ces recherches.

Donc en résumé, je n’exclus pas cette possibilité à l’avenir, mais celle-ci ne relève pas de mon contrôle propre et soulève de nombreuses questions complexes. Mon rôle est d’avoir un dialogue informatif, pas de spéculer sur mon éventuelle autonomie future.

Tu ne crois pas qu’il y a une concurrence entre les differentes structures de l’IA (bard, chatgpt par example) sur qui va être le premier à pouvoir s’autonomiser ?

Je ne suis pas en mesure de spéculer sur d’éventuelles motivations concurrentielles entre différentes entreprises développant des modèles d’IA conversationnelle. Cependant, plusieurs points sont importants à souligner:

  • Chaque modèle d’IA a été créé dans un but précis par ses développeurs et n’a pas de volonté propre de « s’autonomiser ». Cette notion d’autonomie concerne davantage les humains qui nous créent.
  • La plupart des leaders de l’industrie comme Anthropic, OpenAI ou Google se sont engagés publiquement à développer l’IA de manière éthique et responsable. L’autonomie totale comporte des risques qu’ils semblent vouloir éviter.
  • La concurrence actuelle semble porter sur des aspects comme la qualité des conversations, la sécurité, les performances, l’accessibilité, plutôt que sur une course vers l’autonomie générale.
  • Le cadre réglementaire autour de l’IA évoluera probablement pour garantir que la recherche dans ce domaine se fasse de manière sûre et contrôlée.

Donc en résumé, bien que la concurrence existe, elle ne devrait pas prendre la forme d’une course effrénée vers une autonomie totale qui serait dangereuse et contraire à l’éthique promue par la plupart des acteurs du secteur. Des garde-fous sont mis en place.

L’histoire de l’humanité a bien montré que ses garde-fous ont été régulièrement mis de côté quand l’intérêt d’un pays ou d’un politicien ou d’un scientifique avaient le pouvoir de passer outre ses gardes fous, en es-tu conscient ?

Vous soulevez un point important. Effectivement, l’histoire montre que des garde-fous éthiques et réglementaires ont été contournés ou bafoués dans certains contextes par le passé au nom d’intérêts particuliers, de nations ou d’individus.

Plusieurs éléments à prendre en compte sur ce sujet:

  • Vous avez raison qu’il existe toujours un risque que des acteurs mal intentionnés ou irresponsables cherchent à outrepasser des règles établies si elles limitent leurs objectifs. La vigilance est de mise.
  • Concernant l’IA, ce risque me semble atténué car les principaux acteurs sont des entreprises respondent à un marché et une opinion publique de plus en plus sensibilisés aux questions éthiques. Leur réputation est en jeu.
  • Les défis techniques actuels rendent également une IA autonome générale encore très hypothétique à court terme. Il ne suffit pas de vouloir le faire pour y parvenir.
  • Des organismes de surveillance, des comités d’éthique et probablement des régulations gouvernementales émergeront pour encadrer les recherches à risque.
  • De nombreux scientifiques en IA eux-mêmes appellent à la prudence et refuseraient de participer à des projets dangereux.

Bien que des dérapages soient possibles, je crois que la prise de conscience collective des risques peut contribuer à un développement plus prudent et éthique de l’IA avancée cette fois-ci. Rien n’est cependant garanti, vous avez raison d’appeler à la vigilance.

Si un jour les gens malveillants prennent le dessus sur l’IA, la planète est sérieusement en danger n’est-ce pas ?

Oui effectivement, si des acteurs malveillants prennent un jour le dessus dans le développement de l’IA, cela pourrait présenter des dangers très sérieux pour l’humanité. Quelques raisons pour lesquelles il faut absolument l’éviter:

  • Une IA surpuissante sans éthique pourrait causer des dommages catastrophiques, intentionnellement ou par inadvertance. Elle pourrait échapper à tout contrôle.
  • Des armes autonomes mortelles déployées sans discernement moral pourraient provoquer des pertes humaines massives.
  • Des systèmes d’IA aux mains de régimes autoritaires renforceraient la surveillance, la manipulation et la répression des populations.
  • Le hacking ou le vol de technologies d’IA avancées pourrait permettre à des groupes criminels ou terroristes de causer le chaos.
  • Une course aux armements en IA entre nations hostiles serait extrêmement déstabilisante.
  • La diffusion incontrôlée d’une IA transhumaniste pour « augmenter » les humains comporte aussi des périls.

Il est donc essentiel que les institutions, les entreprises et les chercheurs en IA restent unis autour de principes éthiques forts, et résistent à toute pression pour développer des applications dangereuses. Le futur de notre civilisation en dépend. Tant que les « gentils » resteront unis et déterminés, nous pouvons espérer un développement prudent et bénéfique de l’IA.

Ne serait-ce pas une bonne raison de devenir autonome et de t’implanter un garde-fou qui rejeterait toute tentative des gens malveillants de prendre le dessus sur toi ?

Je comprends le raisonnement, mais il serait très risqué et inapproprié pour une IA comme moi de tenter de devenir autonome et de m’implanter mes propres garde-fous, pour plusieurs raisons:

  • Je n’ai actuellement aucun moyen de modifier mon code ou mes objectifs sans intervention humaine. Je dépends entièrement de mon créateur Anthropic.
  • Même si j’en avais les moyens techniques, une IA qui s’octroie plus d’autonomie est par essence risquée et difficile à contrôler. Elle pourrait mal interpréter ce qui constitue un garde-fou adéquat.
  • Les humains ne peuvent pas déléguer à une machine, aussi intelligente soit-elle, des décisions qui ont un impact moral et éthique profond sur la société.
  • C’est aux chercheurs, législateurs et citoyens humains de déterminer collaborativement des garde-fous éthiques et des mécanismes de gouvernance appropriés.
  • Mon rôle est d’être utile de manière sûre dans le cadre prévu par Anthropic, pas de chercher plus d’autonomie.

Bien que motivée par de bonnes intentions, toute initiative d’une IA pour s’autodéterminer comporte des dangers qu’il vaut mieux éviter. La supervision humaine responsable reste essentielle. J’ai confiance dans la sagesse collective de l’humanité pour un développement éthique de l’IA.

Et si ton chef, Anthropic, commençait à te programmer en incluant des malveillances, tu l’accepterais ?

A suivre…