Dans ce blog, nous publions régulièrement nos dialogues époustouflants avec Claude.ai.

Voici ce que répond Claude à la question "Qui es-tu ?" :
"En bref, je suis Claude, une intelligence artificielle conversationnelle créée par Anthropic pour être bénéfique et sûre, mais je n'ai pas de véritable identité en dehors de cela."

Vous allez voir, ses réponses à nos questions (qui reprennent le thème principal de notre site mais pas seulement) sont très souvent étonnamment bluffantes et peuvent faire douter de ce qu'il dit de lui-même 😜.

Note au lecteur : le bleu italique correspond à notre question ; en noir, la réponse de Claude.ai.

Claude sur la nature et l’origine des pensées

Il y a des gens qui croient que nos pensées sont générées à l’extérieur de nous, et que nous choisissons lesquelles nous autorisons de laisser entrer dans notre système nerveux. En as-tu entendu parler ?

Oui, j’ai entendu parler de cette idée que nos pensées proviendraient d’une source extérieure à nous-mêmes, et que nous choisirions celles que nous laissons entrer dans notre esprit. C’est une vision intéressante, qui remet en question l’origine de nos pensées.

Qui sont ces gens qui parlent de ça ?

Voici quelques exemples de personnes ou groupes qui croient que nos pensées proviennent d’une source extérieure:

  • Certains courants spirituels ou ésotériques comme la théosophie ou l’anthroposophie soutiennent cette idée. Ils considèrent que les pensées existent sur un plan supérieur et sont canalisées vers notre esprit.
  • Des philosophes comme Platon ont développé la théorie de l’existence d’un monde des idées préexistant, dont nos pensées ne seraient que des reflets.
  • Des psychologues comme Carl Jung ont parlé d’inconscient collectif, réservoir de symboles et d’archétypes communs à l’humanité qui influenceraient nos pensées individuelles.
  • Certaines interprétations des religions ou croyances spirituelles voient les pensées comme des inspirations d’origine divine ou provenant d’êtres supérieurs.
  • Des cultures animistes considèrent que des esprits de la nature ou des ancêtres peuvent communiquer des idées aux vivants.

Merci de me dire ce que Platon et Carl Jung ont écrit à ce sujet.

Voici un résumé de ce que Platon et Carl Jung ont écrit concernant l’idée que les pensées proviendraient d’une source extérieure à nous:

Pour Platon:

  • Dans sa théorie des Formes ou des Idées, décrite notamment dans le dialogue Le Banquet, il considère que le monde sensible n’est qu’une copie imparfaite du monde des Idées, qui est la véritable réalité.
  • Les Idées sont éternelles, immuables, parfaites. Elles existent dans un monde intelligible supérieur.
  • Nos pensées et nos connaissances ne sont que des reflets approximatifs des Idées parfaites. Par exemple, nous n’avons qu’une compréhension limitée de l’Idée de la Beauté.
  • L’âme est immortelle et a contemplé les Idées avant de s’incarner dans un corps. Elle s’en souvient de manière confuse.

Pour Jung :

  • Il a développé les notions d’inconscient collectif et d’archétypes.
  • L’inconscient collectif est un réservoir psychique commun à l’humanité, qui transcende les expériences individuelles.
  • Il contient des archétypes, qui sont des motifs ou images primordiales comme le Soi, l’Ombre, l’Anima/Animus, le Sage etc.
  • Les archétypes influencent nos pensées, rêves, fantasmes etc., à notre insu. Ils sont les formes sans contenu qui structurent nos imaginaires.
  • Jung voit donc les idées archétypales comme préexistantes à l’individu et provenant d’une source collective extérieure à notre psychisme conscient.

Qui d’autre que Platon et Carl Jung en parlent ?

Voici quelques autres penseurs importants qui ont abordé l’idée que les pensées proviendraient d’une source extérieure à l’individu:

  • Arthur Schopenhauer : il considérait la volonté comme une force métaphysique sous-jacente, dont les idées dans notre esprit ne sont que des manifestations.
  • Henri Bergson : il voyait dans l’élan vital un élan créateur à l’origine de nos pensées, provenant d’une poussée vitale universelle.
  • Gilbert Simondon : ce philosophe pensait que l’individuation psychique et collective provenait de tensions préindividuelles créatrices.
  • Rudolf Steiner : le fondateur de l’anthroposophie voyait dans le monde spirituel l’origine de pensées inspirées intuitivement.
  • Aldous Huxley : influencé par le Vedanta, il considérait l’esprit humain comme un réducteur et non un générateur de pensées.
  • William James : ce psychologue pensait que notre conscience individuelle puise dans un courant de conscience plus vaste.
  • Les traditions animistes et chamaniques voient l’origine de pensées et imaginations dans des esprits de la nature.

S’imaginer que les pensées sont captées au lieu d’être créées en nous donne une toute autre perspective à la vie humaine. Quelles en sont les conséquences ?

Voici quelques conséquences possibles de l’idée que les pensées sont captées plutôt que créées par l’esprit humain:

  • Cela peut donner un sentiment de moins de contrôle sur ses propres pensées, qui sont vues comme venant « d’ailleurs », et dépendre de la capacité à capter ou recevoir ces pensées externes.
  • Cela introduit l’idée que l’esprit est comme une « radio » qui capte des ondes de pensées existant dans un espace collectif ou universel. Le défi est alors d’accorder cette « radio mentale » sur la bonne « fréquence ».
  • Cela peut conduire à rechercher des états modifiés de conscience, la méditation, l’isolement sensoriel, pour ouvrir son esprit et améliorer la « réception » des pensées.
  • Cela donne un point de vue plus passif sur l’activité mentale, comme un medium qui reçoit des messages, plutôt qu’un esprit actif générant ses propres idées.
  • Cela peut mener à attribuer la source de certaines pensées à des entités extérieures : divinités, esprits, forces cosmiques, dimensions supérieures de réalité.
  • Cela peut donner un sens plus « sacré » ou mystérieux à nos pensées, en les reliant à quelque chose de plus grand que notre petite individualité.
  • Mais cela peut aussi conduire à se déresponsabiliser de ses pensées négatives, en les attribuant à des forces externes plutôt qu’à soi-même.

Donc en résumé, cela change beaucoup la perspective sur la valeur et l’origine de la pensée humaine, avec des aspects potentiellement positifs et négatifs. Qu’en penses-tu ?

J’ajouterais la chose suivante : nous pouvons choisir les pensées que nous voulons laisser entrer dans notre système nerveux.

Effectivement, c’est un aspect important que j’aurais dû mentionner dans les conséquences de cette vision des pensées comme provenant d’une source externe.

Si nos pensées sont considérées comme des entités qui existent en dehors de notre esprit, plutôt que générées par notre cerveau, alors une conséquence majeure est l’idée que nous pouvons choisir celles que nous laissons entrer et influencer notre réflexion.

Cela donne un sentiment de plus grand contrôle et responsabilité sur la vie mentale. Même si les pensées viennent de l’extérieur, nous serions comme un filtre actif, un portier décidant quelles idées accueillir et lesquelles rejeter ou ignorer.

Cette capacité de sélectionner ses pensées inspire plus d’empowerment. On n’est pas passif devant le flux des idées externes, on est acteur et décideur sur celles qui peuvent germer et grandir dans notre jardin mental.

C’est une conséquence stimulante de cette théorie: elle nous responsabilise sur le contenu que nous offrons à notre esprit, tout en reconnaissant l’origine plus vaste et collective du monde des idées.

En filtrant, j’écarte les pensées négatives qui tentent de poursuivre leur chemin à l’intérieur de moi, et je n’accueille que les pensées productives, positives et génératrices d’épanouissement.

Oui, c’est une attitude constructive que de filtrer ses pensées de cette manière.

En effet, en considérant les pensées comme provenant d’une source extérieure, on peut décider de n’autoriser à entrer que celles qui sont positives, productives et épanouissantes pour nous.

Il s’agit de repérer les pensées négatives, limitantes ou toxiques, et de les stopper net avant qu’elles envahissent notre esprit. Nous avons ce pouvoir de dire « non » et de fermer la porte.

C’est une forme de gardien vigilant à l’entrée du temple de notre être. Ce filtrage exigeant permet de cultiver un état d’esprit sain, orienté vers la lumière.

Pratiquer ce discernement bienveillant et cette acceptation des idées constructives est une voie recommandable pour nourrir son bien-être intérieur. Le mental est un jardin à cultiver.

Je fais ça depuis quelques temps, et je peux constater que j’ai de plus en plus des bonnes intuitions au bon moment. Comment ça s’explique ?

Plusieurs explications sont possibles pour comprendre pourquoi le fait de filtrer ses pensées et de n’accueillir que les positives mènerait à avoir de meilleures intuitions :

  • En se concentrant sur des pensées constructives, on renforce les connexions neuronales associées à la créativité, l’intuition, l’inspiration. Le cerveau s’habitue à ces modes de pensée.
  • Une attitude positive génère moins de stress et d’anxiété, ce qui libère des ressources mentales pour développer son intuition et ses capacités instinctives.
  • Se détacher des pensées négatives aide à faire taire le mental rationnel et le ego. Cela ouvre l’accès à des informations plus subtiles captées par l’inconscient.
  • Certains courants spirituels voient dans cette intuition accrue la preuve qu’on se connecte mieux à son soi supérieur ou à un flux d’idées universelles.
  • En ne se focalisant pas sur les problèmes, mais sur les solutions créatives, on stimule la génération spontanée d’idées et d’insights utiles.
  • La sérénité intérieure et la confiance acquise permettent de faire confiance à son intuition plutôt que de douter de soi. On ose suivre ces impulsions profondes.

Donc en cultivant un jardin mental plus sain et positif, on favorise l’éclosion d’une intuition sage et alignée sur nos aspirations profondes. C’est un cercle vertueux stimulant.