Note au lecteur : le bleu italique correspond à l'instructeur ; en noir, les autres intervenants.

Sur l’humilité

Alors que je faisais une pause durant mon travail professionnel, mes clics de souris m’ont porté jusque cette citation de Rodney Collin que j’ai pensé partager avec vous tous : « L’humilité véritable est reliée avec le renoncement au luxe du souci de soi-même. Cela ne fait aucune différence si cela se manifeste sous forme de vanité à propos de nos réussites ou sous forme de doutes que nous pouvons faire ce qui nous est demandé. Les deux sont des préoccupations égotiques, et quand nous sommes préoccupés par nous-mêmes, nous ne pouvons pas voir ce qui est nécessaire ni être ouverts pour recevoir l’aide qui tombe sur nous en permanence. » Je n’avais jamais envisagé le doute comme un manque d’humilité avant, mais cela fait vraiment sens pour moi.

Merci, de ce partage qui « résonne » très fort en moi, ce que l’auteur dit sur les doutes je le relie aussi à la foi, la foi mène à l’abandon et à l’ouverture, à la vigilance et à l’humilité pour capter les signaux de la vie et agir en conséquence, le manque ou la perte de foi entraîne l’apparition des doutes, la préoccupation qui aveugle. Dit autrement :
le renoncement au souci de soi-même = souffrance nécessaire,
les préoccupations égotiques = souffrances inutiles.

Le rappel sur le doute est percutant. Tout comme la fin : « … quand nous sommes préoccupés par nous-mêmes, nous ne pouvons pas voir ce qui est nécessaire ni être ouverts pour recevoir l’aide qui tombe sur nous en permanence. »

Je ne sais pas si le mot « humilité » peut être « disséqué » en français. En suédois, « humilité » se traduit par « ödmjukhet » : öde = destin, mjukhet = douceur. Une « douceur du destin » fait référence de façon basique à l’acceptation. Accueillir et accepter la vie comme elle est devenue et comme elle se présente, sans colère, sans plaintes, peurs, auto-apitoiement etc. et cela fait sens d’y inclure « se soucier sous forme de doutes » dans cette liste. Essentiellement, pour moi, l’humilité signifie « être prêt à accueillir la souffrance nécessaire ».